Just married? Not really.

Une nouvelle journée s'était levée. Je m'étais réveillée relativement tard. J'avais du mal à dormir ces derniers temps. J'ouvris les yeux doucement et vis qu'il n'y avait personne à mes côtés. Ce n'était même pas la peine d'espérer, de croire que cette matinée pouvait être différente des autres. Comme toujours, Nicholas était déjà partis à son cabinet. Il était avocat et passait plus son temps à son bureau ou au tribunal qu'à la maison. J'étais mariée à cet homme et j'avais presque l'impression qu'il me trompait avec son métier comme maîtresse. Quand je l'ai épousé, il était étudiant en droit. Je n'imaginais pas qu'il deviendrait un accro du boulot. Je m'étais peut-être voilé la face mais j'avais osé penser qu'il apprécierait de rentrer pour rejoindre son épouse. Ca ne semblait plus être le cas. Quoi qu'il en était, en ce moment j'en étais presque heureuse qu'il passe son temps au travail. C'était malheureux à dire mais pendant son absence, on ne se disputait pas. Oui, les disputes étaient devenues monnaie courante entre lui et moi. Je finis par me lever et aller me doucher. J'enfilai mes vêtements et j'allai prendre l'air au marché.

J'y croisai quelques connaissances et discutai un peu avec elles avant de finalement rentrer. Je préparai un dîner que j'eus bien sûr la chance de déguster toute seule. Comme souvent, il était partis très tôt le matin et il allait rentrer très tard le soir. Ca ne devrait pas m'étonner. Mais ça m'attristait toujours autant. Nous n'avions plus de réelle vie de couple. Et il voulait un enfant? Et qui est-ce-qui allait s'en occuper, pratiquement toute seule? Non, j'étais pas prête à assumer un enfant et encore moins dans ces conditions. J'allai devant la télé et je m'endormis devant. Il n'était pas très tard mais j'étais fatiguée. Lorsque je me réveillai, il n'était toujours pas tard. Je me levai pour constater qu'il n'était toujours pas rentré. Je soupirai une nouvelle fois et allai mettre le reste du repas dans le frigo. Je pris un morceau de feuille sur lequel j'écrivis: "Le reste du repas est au froid si tu as faim en rentrant. Bonne nuit." Je ne l'avais pas vu de la journée et je ne le verrai peut-être pas. Je montai me mettre en nuisette avant de me coucher, me demandant s'il se déciderait à rentrer un jour...

Le boulot c'est à peut prêt toute ma vie. Oui je sais je suis marié et j'ai une femme sublime mais que voulez-vous j'aime ce que je fais et je ne changerais cela pour rien au monde. Enfin rien vraiment ? Ok peut-être qu'une chose me fera changer. Un enfant. J'aimerais tellement qu'Alice accepte de me faire un bébé, enfin qu'elle me laisse lui en faire un pour être exacte, mais non elle refuse encore et toujours. Je déteste ça. Je m'enferme donc de plus en plus dans le travail pour pas rentrer à la maison et m'engueuler encore et encore avec elle. J'en ai plus que marre qu'elle me prenne pour un con et qu'elle me refuse cette demande. Je veux fonder une famille avec elle parce qu'elle est celle que j'aime. Je sais je le lui dit jamais et je ne lui donne jamais de raison valable d'avoir un bébé mais je suis pas du genre à dire je t'aime et encore moins à lui avouer qu'une famille j'en veux une certes mais que j'en veux une avec elle et personne d'autre. Je pourrais. Si je le voulais je pourrais demander à n'importe quelle femme, payer n'importe quelle prostituée pour me faire un gosse. Mais ce n'est pas tant le désir d'avoir un enfant que celui d'en avoir avec elle qui me pousse à agir ainsi. Je veux un enfant. Notre enfant.

Je soupire en refermant mon ordinateur et passe mes main sur mon visage. Il est déjà tard et je pourrais très bien commencer un nouveau projet mais je dois rentrer. J'enfile ma veste et enroule une écharpe autour de mon cou avant de fermer la porte de mon bureau et de sortir du bâtiment. Une fois dans la voiture j'hésite avant de démarrer mais je finis tout de même par rentrer. J'aime ma femme et j'adore la retrouvée le soir mais ces derniers temps beaucoup moins à cause des disputes sans cesse. Je commence sérieusement à me demander si on es vraiment fait pour être ensemble elle et moi. C'est vrai quoi je vois pas ce qu'on fais ensemble étant donner qu'elle ne voudra jamais être mère pour l'instant parce qu'elle est trop jeune et que moi je me trouve déjà vieux. Bien sûr je ne veux pas divorcer et j'aimerais pouvoir faire tous les efforts pour ne pas en arriver là mais je ne sais pas quoi faire. Je veux un enfant mais est-ce que je le veux au point de risquer de perdre la jolie brune ? Je l'ignore. Un nouveau soupire franchie la barrière de mes lèvres et je me gare devant la maison montant directement dans la salle de bain où je me lave rapidement, me brosse les dents et retire mes lentilles pour prendre mes lunettes que je mets sur le bout de mon nez. Je me rends ensuite dans la cuisine et prend le mot de ma femme avant de le jeter à la poubelle et de m'allonger sur le canapé en allumant la télé.

J'avais eu une sorte de coup de foudre. Allongée seule sur le lit, je me souvins de notre première rencontre. C'était sa mère qui nous avait présentés. Une femme adorable. Il m'avait fait visiter leur propriété et on s'était très bien entendu. J'étais tombée sous le charme. Il m'avait totalement séduite. C'était donc logique que je l'épouse lorsqu'il me fit sa demande. J'en étais vraiment amoureuse à ce moment là. C'était mon prince charmant. J'avais dix-huit et j'étais bien naïve en pensant que j'allais vivre un conte de fées. Aujourd'hui, ce n'était plus aussi drôle que ça tous les jours. Les disputes faisaient rages. C'en était presque insupportable. Seule dans la lumière du soir, j'entendis la porte d'entrée. Il venait de rentrer du travail. Je regardai l'heure et soupirai. Il était vraiment tard. Je l'entendis monter à l'étage pour aller prendre sa douche puis redescendre dans le salon. Je l'aimais toujours. Ne pas le voir parfois de la journée, ou à peine une heure, m'attristait. Oui, je l'aimais. Il était sûrement l'homme de ma vie. Je me relevai. Il fallait que je le vois. On ne savait pas de quoi était fait le lendemain et il était mon mari. Je ne concevais pas de passer plus de vingt quatre heures sans le voir. Je redescendis donc au salon et me mis derrière lui, passant mes bras autour de son cou pour chuchoter à son oreille:

-Tu viens te coucher?

Je souris doucement. J'avais besoin de sentir sa présence, de m'endormir à ses côtés. J'avais besoin de lui. J'avais besoin de mon mari, de savoir qu'il tenait encore à moi, de sentir ses bras protecteurs autour de moi et de retrouver cette sensation que rien pourrait détruire notre couple. Autant dire que ce n'était pas gagné mais qui ne tentait rien n'avait rien. J'aimais mon mari et je tenterai de sauver notre couple - et notre mariage par la même occasion - coûte que coûte...

Comment en est-on arriver là au juste ? On ne se vois presque plus et on ne se parle plus sauf quand on s'engueulent. Enfin je sais bien que c'est ma faute et que je me réfugie au travail pour ne pas voir le naufrage de notre couple. Le Titanic com back ! Le genre à couler pendant deux heures pour finalement finir quand même au fond de l'océan. Ben mon couple c'est presque pareil ça fait des mois qu'on dérivent Alice et moi sans non plus en arriver à parler de divorce. Je veux pas divorcer je le sais j'aime Alice et je ne veux pas la perdre. Elle est la seule et unique femme que j'ai jamais aimer et elle est aussi la seule et unique pour qui j'ai eut un vrai coup de foudre. Dés que j'ai vue sa petite bouille et ses yeux pétillants j'ai eut envie d'être avec elle. J'ai sût dés la première fois que je l'ai vue que je voulais qu'elle devienne ma femme. Mais maintenant tut à changer. Mes sentiments ne sont pas moins puissants ou inexistante vous méprenez pas. Je veux pas en arriver au divorce mais si nos deux chemins sont parallèles au point de ne jamais se retrouver ni se croiser comment voulez-vous qu'on arrive à avoir le même destin et à avancer dans la vie ? Je ne tiendrais pas longtemps dans ces conditions et je sais que je mets la pression sur ma femme mais en même temps moi j'ai l'impression que chaque jour qui passe m'éloigne de ma propre vie et me rapproche de mon boulot encore et toujours. Bientôt j'y passerais mes nuits pour pas m'engueuler avec elle.

Je sursaute en sentant ses bras autour de mon cou et ne peux m'empêcher de sourire en tournant la tête vers elle. Je dépose un baiser sur son front. " J'avais peur de te réveiller en venant me coucher. " Je dépose ensuite mes lèvres sur son bras et ferme les yeux quelques secondes. Si seulement on pouvaient tout le temps être comme ça. Je caresse doucement son bras et ferme les yeux me laissant aller contre le dossier du canapé et donc contre elle.

J'ai mûris. J'ai beaucoup mûris ces dernières années. Se marier à dix-huit ans vous rend tout de suite plus adulte. Le fait d'avoir un enfant vous rend plus adulte encore. Et c'était peut-être ça qui me faisait peur. J'avais peut-être peur de perdre quelque chose en devenant mère trop jeune. Je voulais des enfants, c'était une certitude. Je voulais que ce soit Nicholas le père, c'était une seconde certitude. Mais pas maintenant. Et si je loupais quelque chose dans ma vie? J'avais vraiment peur de perdre mon mari alors lorsque je le pouvais, j'essayais vraiment de tout mettre de côté pour tenter de rétablir un minimum de contact nécessaire dans un couple. Je l'avais donc rejoins pour enfin le voir aujourd'hui. "J'avais peur de te réveiller en venant me coucher." Ces quelques mots me firent sourire. C'était agréable à entendre, cela voulait dire qu'il se préoccupait de moi. Ce simple contact, ses lèvres sur mon bras puis sa main me caressant me réconforta. Ce n'était peut-être pas perdu finalement. En espérant que ce contact se prolonge. Je le laissai ainsi quelques instants puis je déposai un baiser sur ses cheveux. Je retirai mes bras pour faire le tour du canapé et m'installer sur ses genoux, repassant mes bras autour de son cou. Je lui souris et déposai un baiser furtif sur ses lèvres avant de lui dire:

-Tu sais... On devrait faire quelque chose, toi et moi... En amoureux... Un dîner dans un restaurant ou un pique-nique ou ce que tu voudras.

J'avais envie de retrouver mon mari. J'avais envie de retrouver notre relation du départ, notre relation passionnée et authentique où on se voyait et où nous partagions encore des choses. Bref, j'avais envie de nous retrouver. Qu'on soit à nouveau réunis. Même si ça ne durerait que quelques heures mais ce serait quelques heures où on serait à nouveau nous. Où on oublierait nos disputes quotidienne, où on oublierait son travail. Je voulais simplement avoir le droit de passer un peu de temps avec lui, avec mon époux, sans avoir peur qu'une dispute éclate. Parler du bon vieux temps, des ragots de Central et rire pour un rien juste parce qu'on est content d'être tout les deux. C'était tout ce que je voulais. Quelques heures.

-Qu'en penses-tu?

J'appréhendais un peu sa réponse mais j'aurais au moins tenté le coup. C'était un bon début pour essayer d'arranger les choses. N'est-ce-pas?

Etre amoureux c'est sentir des papillons dans son ventre, avoir hâte de retrouver l'être aimé, vouloir partager ses journées; ses peines et ses rires, vouloir lui raconter tout n'importe quoi. Etre amoureux c'est comme se sentir voler. Etre amoureux c'est sentir son coeur s'accélérer dés que l'on aperçoit l'être aimé et c'est sourire sans même s'en rendre compte juste parce qu'on est bien et heureux de voir cette personne si chère à notre coeur. Pour Nicholas et moi, c'était devenu différent. Je l'aimais mais j'appréhendais nos retrouvailles. J'avais toujours peur que le sujet d'avoir un enfant soit remis sur le tapis. Et je détestais que l'on se dispute. Je voulais le retrouver, l'avoir à nouveau rien que pour moi pour que nous puissions doucement reformer un véritable couple. Alors je lui fis ma petite proposition. Après avoir déposé un baiser sur mon nez, il approuva en disant que c'était une bonne idée. Je souris, ravie qu'il soit aussi enthousiaste. J'étais encore loin de me douter qu'il le serait tant qu'il allait me proposer une date aussi rapide. Il posa son front contre mon épaule et me dit en effet: "Tu veux faire quoi ? Je te laisse choisir demain je suis tout à toi. Pas de coup de téléphone, pas de dossiers, pas de bureau ni de droit. Juste toi et moi comme quand j'étais à la fac et qu'on se voyaient entre deux cours." Je le regardai, étonnée. Demain? Toute la journée? Rien que lui et moi? Comme quand il était à la fac? Dis donc, il était tombé sur la tête lui ou quoi? Je souris et l'embrassai avant de lui soumettre le programme:

-Une grasse matinée au lit... Un nouveau baiser vint interrompre ma phrase: -Suivis d'un pique-nique au parc Un autre baiser: -D'une promenade romantique au lac Encore un baiser: -Et on pourra faire toute autre activité plus ou moins déconseillées aux jeunes.

Je ris doucement avant de l'embrasser une nouvelle fois, mais d'une façon plus prolongée. Puis je lui demandai en souriant avec un petit air malicieux:

-T'es sûr de pouvoir tenir aussi longtemps sans ton boulot et avec pour seule et désolante compagnie ta femme?

Je l'embêtais bien sûr, c'était plus fort que moi sur ce coup là. Je n'avais vraiment pas pu m'en empêcher. Après tout, on avait parfois l'impression qu'il était marié à son boulot alors je demandai. Je ne supporterais pas qu'il me fasse une dépression. Je ris.

Je grimace et réfléchis. " ben c'est clair que ça va être difficile parce qu'entre ma femme ennuyante et mon boulot passionnant y a pas photos mais bon. " Je ris et la chatouille. " Arrêtes de te moquer de moi va. Et toi tu crois que tu tiendras toute une journée avec la libido d'ado de ton mari qui se réveillera ? " Je murmure contre sa peau cette dernière phrase et mordille le lobe de son oreille. Je passe ma main sous sa nuisette et caresse son dos cherchant simplement à sentir la peau douce de ma femme sous mes doigts. J'aime cette sensation de chaleur, la voir frissonner, la sentir défaillir. Je souris et dépose mes lèvres contre la pea de sa nuque et mordille légèrement. " Fais gaffe ou je vais te manger toute crue toi. En plus tu sens trop bon tu as changer de gel douche ? " Je caresse sa nuque avec mon nez inspirant son l'odeur de sa peau. Elle sent super bon mais c'est différent de son odeur habituelle. Je ne sais pas si elle à changer de parfum ou de gel douche ou si c'est de la crème ou quoi que ce soit mais en tout cas j'adore. Je la mangerais bien toute crue par contre là. Je respire tranquillement et passe le bout de mes doigts sur sa peau en souriant. Elle est douce comme toujours. Je sais que ej manque souvent sa peau douce, ses baisers, son corps, son amour mais je ne peux pas m'empêcher de me vexer lorsqu'elle me dit non. Certainement parce que personne avant elle n'avait oser me dire non.

" Tu veux manger quoi demain ? Tu t'occupes de préparer tout le reste mais je te fais ce que tu veux à manger. " C'est il y a bien longtemps la dernière fois que j'ai cuisiner pour elle. Pourtant avant c'était souvent. Mais après elle cuisinait et je rentrais le soir et mettait tout dans le four pour réchauffer sans avoir le temps moi-même de me faire à manger.

"ben c'est clair que ça va être difficile parce qu'entre ma femme ennuyante et mon boulot passionnant y a pas photos mais bon." De l'humour. Ca aussi ça manquait parfois dans notre couple. L'entendre ensuite rire me fit beaucoup de bien. Il se mit ensuite à me chatouiller et je me mis à rire avec lui le suppliant d'arrêter. J'étais vraiment très chatouilleuse. Il reprit la parole: "Arrêtes de te moquer de moi va. Et toi tu crois que tu tiendras toute une journée avec la libido d'ado de ton mari qui se réveillera ?" Je souris doucement et ne pus m'empêcher de dire:

-La libido d'ado de mon mari fera un petit effort.

Je souriais mais je n'en pensais pas moins. Je ne voulais pas de dispute et je savais d'avance que ça risquait d'arriver si sa libido se mettait trop en marche, surtout s'il n'avait pas de protection. La situation était simple à expliquer: je refusais de coucher avec lui sans protection par peur de tomber enceinte. Lui, il n'attendait que ça et moi, je refusais. Mais c'était au fond bien plus compliqué. Ce simple refus mettait en péril notre couple et je ne voulais même pas penser à un possible divorce si rien ne s'arrangeait entre nous. C'était pour ça que je voulais passer un peu de temps avec lui seule à seul, rien que nous deux pour nous retrouver. Sentir ses mains contre moi, sa présence, sa chaleur... Il n'y avait rien de tel pour oublier les soucis ne serait-ce que quelques instants. "Fais gaffe ou je vais te manger toute crue toi. En plus tu sens trop bon tu as changer de gel douche ?" Je souris doucement en répondant:

-Ca fait un moment que j'en ai changé.

Mais il ne risquait pas de le remarquer vu qu'il n'était pas souvent là. Et quand il était à la maison, on se disputait plus qu'on ne se câlinait. Preuve que notre couple avait des problèmes. Je fus encore plus surprise lorsqu'il me dit: "Tu veux manger quoi demain ? Tu t'occupes de préparer tout le reste mais je te fais ce que tu veux à manger." La dernière fois que c'était lui qui avait cuisiné c'était... C'était il y a longtemps. C'est malheureux à dire sachant que ça ne faisait que quatre ans que nous étions mariés, n'est-ce-pas? Et pourtant, c'était la triste vérité. Son boulot l'avait accaparé alors je faisais le repas. Au début, il rentrait manger et puis ensuite, il a cessé d'être là pour le dîner. Chaque soir j'espérais que ce serait différent ce jour là mais à chaque fois c'était pareil. Je mangeais seule et j'allais me coucher seule. A force, j'avais finis par m'y habituer mais il subsistait toujours dans mon coeur qu'un de ces soirs il finirait par rentrer plus tôt.

-Cuisines ce que tu veux.

Je lui souris et l'embrassai tendrement. Oui, je l'aimais. Plus que tout.

-Tu es décidément très surprenant ce soir. Tu as quelque chose à te faire pardonner?

Je me mis à rire. Ça faisait tellement longtemps que nous n'avions pas été comme ça que j'allais essayer de ne pas gâcher ce moment.

" Mais heu. " Je fais la moue en l'entendant me dire qu'il n'y aurait pas grand chose entre nous en gros demain. Mais à quoi rime une jolie journée en amoureux si à la fin il n'y à pas de sexe. Non ne vous méprenez pas je ne pense pas qu'à ça et je suis heureux de passer la journée avec Alice mais j'aimerais aussi la retrouver dans ce sens là. Je sais je sais vous allez penser que je ne suis qu'un obsédé mais que voulez-vous je suis un homme avant tout et comme j'ai décider de ne plus acheter de préservatifs et que ma femme refuse qu'on fassent l'amour sans protections ben on es pas prêt d'avancer dans cette position. Je la regarde en me redressant et laisse ma main sur son dos appuyant le mien contre le dossier du canapé à nouveau. " Je sais que tu fais des efforts Alice et j'essaye d'en faire moi aussi mais tu crois pas que cette journée va finir comme toutes les autres si tu dis déjà ça ? Je veux dire, je suis content de passer une journée avec toi mais... le prends pas mal mais... je suis un homme et passer une journée en amoureux pour moi en général ça signifie la finir... en amants... " Je grimace un peu ne voulant pas la froisser. Je sais que je peux être maladroit parfois quand je parle mais c'est comme ça je suis direct et elle le sait. Je peux souvent vexer les gens mais je dis ce que je pense, je ne suis pas faux cul.

" Ha bon ? Tu sens bon en tout cas. C'est vrai que ces derniers mois je dors rarement dans notre lit mais plutôt sur le canapé m'endormant devant la télé et ne voulant pas ensuite remonter. Je ne sais pas trop pourquoi peut-être par peur de réveiller Alice ou simplement par manque d'envie ou par flemme de monter une fois bien endormie. Mais je finis toujours par éteindre la télé et finir ma nuit sur notre canapé. Encore heureux qu'il est confortable on va dire. Mais je dois bien l'avouer serrer Alice contre moi me manque mais j'ai l'impression que si je la rejoins ce sera encore une autre dispute encore et toujours comme d'habitude. " Je sais pas moi aides-moi. " Je fais de nouveau la moue en souriant cherchant ce qui pourrait bien lui faire plaisir mais au fond ça fait tellement longtemps que je n'ai pas manger avec elle que je ne peux pas non plus savoir ce qu'elle aime. Peut-être que ses goûts ont changer. Puuis j'ai pas envie de me tromper. Lorsqu'elle m'embrasse je reste un peu surpris mais fini par le lui rendre en la serrant contre moi. Je recule doucement et la regarde. " Si tu m'embrasses comme ça demain je te jure que va falloir que tu t'en occupes de ma libido. " Je souris et lève les yeux au ciel à sa remarque. " Non mais je peux aussi bien annuler tout si tu préfères. "

Lorsque je lui dis d'une certaine façon que ce n'était pas parce qu'on passerait la journée tout les deux qu'il y aurait du sexe à la fin, je le vis faire la moue. Oh non. Pitié, pas de dispute. Pas maintenant. Pas alors que tout se passait bien. Lorsque je l'entendis reprendre la parole, je compris. Et bien si, ça risquait d'arriver. "Je sais que tu fais des efforts Alice et j'essaye d'en faire moi aussi mais tu crois pas que cette journée va finir comme toutes les autres si tu dis déjà ça ? Je veux dire, je suis content de passer une journée avec toi mais... le prends pas mal mais... je suis un homme et passer une journée en amoureux pour moi en général ça signifie la finir... en amants..." Et voila. Qu'est-ce-que je disais? Je soupirai doucement et tentai de rester calme pour ne pas provoquer de dispute. Peut-être qu'on allait pouvoir l'éviter cette fois? D'accord, c'était peut-être un peu trop demandé. Mais qui ne tentait rien n'avait rien.

-Nic... Je ne suis pas contre avoir des rapports avec toi mais... Je veux une protection, c'est tout... Tu le sais...

Vous vous demandez pourquoi je ne prends pas la pilule, n'est-ce-pas? Je n'ai jamais eu la tête à prendre quelque chose à une heure régulière. Et j'ai déjà essayé mais je ne supporte pas la plupart. "Ha bon ? Tu sens bon en tout cas." Je souris simplement en guise de réponse. Il me demanda ensuite de l'aider à trouver quoi cuisiner pour le lendemain. Je me mis à sourire doucement bien que je sentais la dispute arriver.

-Surprends moi.

Un baiser plus tard, il me dit: "Si tu m'embrasses comme ça demain je te jure que va falloir que tu t'en occupes de ma libido." Je soupirai très brièvement. Alors quoi? Je n'avais plus le droit de le toucher si je ne voulais pas qu'il ait envie de moi comme ça? C'était peut-être méchant ou sadique mais je n'avais pas l'intention de prendre mes distances pour qu'il se contienne. J'avais besoin de sentir qu'on forme un vrai couple et qu'on peut faire autre chose que se disputer à cause du sexe. Je préférai ne rien répondre parce que je savais que si je disais ce que je venais de penser, la dispute éclaterait et je voulais vraiment tout faire pour l'éviter ce soir. "Non mais je peux aussi bien annuler tout si tu préfères." Je souris doucement en le regardant:

-C'était mon idée. Tu n'as pas le droit d'annuler ce qui ne vient pas de toi, non mais oh!

" C'est bon laisses tomber. " Je soupire et me lève du canapé et me dirige vers la cuisine pour prendre une bière. Je retourne ensuite dans le salon et rallume la télé avant de mettre la chaîne de sport et de m'asseoir à l'autre bout du canapé assez loin d'elle. Je supporte pas qu'on me dise non et encore moins venant de ma femme. Je peux être gentil quand je veux mais faut pas me prendre pour un con non plus. J'en ai plus que marre qu'elle refuse de coucher avec moi seulement parce que je ne veux pas qu'on se protègent. Après tout quelles sont les chances qu'elle tombe enceinte du premier coup ? Même en sachant qu'elle ne prend pas la pilule c'est presque impossible. Mais bien entendue elle ne veut pas prendre le risque. J'en ai marre j'ai plus l'impression qu'elle ne veut pas d'enfant de moi plutôt qu'un enfant tout court. A force je me demande si c'est vraiment parce qu'elle n'est pas prêt ou si c'est parce qu'avoir un enfant de moi la répugne. J'en ai marre qu'on s'engueulent tout le temps et sur le même sujet en plus ou dériver du même sujet. Je me renfrogne et me renferme une nouvelle fois ne voulant pas retourner encore une fois sur cette pente accrue mais trop tard. Ho et puis merde hein ! Je regarde ma femme et dit d'une voix dure. " Tu dis tout le temps que tu sais jamais ce que je penses. Tu veux savoir à quoi je penses là tout de suite ?! Je pense que tu préfèrerais avoir un gosse avec n'importe qui plutôt qu'avec moi ! Pourquoi pas avec ce connard d'Alexis par exemple ! Lui semble tellement te comprendre, tellement parfait ! Tu sais quoi t'as qu'à demander le divorce et aller le retrouver ton petit voleur à la con ! "

Je me lève et boit ma bière d'une traite avant de poser la bouteille sur la table en la faisant claquer contre le verre de la table basse. " J'en ai plus que marre Alice. " Je monte dans notre chambre pour prendre mon oreiller et une couette et les installe dans la chambre d'ami avant de claquer la porte et de mettre le tout sur le lit. Je retire ensuite mes vêtements et reste en boxer en me glissant dans les draps froid du lit. Je pose mes lunettes sur la table de nuit et soupire tristement. J'en peux plus de cette situation et tant que ce sera pas arranger à quoi bon jouer au petit couple modèle puisque ce n'est qu'une façade ? Non je suis pas ud genre à me voiler la fece. Notre mariage va droit au massacre et je ne supporterais plus ça très longtemps. Je suis pas le genre à m'accrocher à une cause perdue et là visiblement s'en est une. Je fixe le mur face à moi en regrettant un peu mes paroles mais après tout elle voulait de l'honnêteté elle en à eut. J'en ai marre qu'on se voilent la face l'un comme l'autre. Si on ne fais pas quelque chose notre couple va implosé. C'est certain.

"C'est bon laisses tomber." Et BAM. Le commencement. Il alla dans la cuisine et j'attendis qu'il revienne sans rien dire. Il s'installa sur le canapé et ralluma la télé. Mais je ne bougeai pas parce que je savais que ça n'était pas terminé et qu'il avait encore des choses à dire. Il ne s'arrêterait pas là. On le vivait assez souvent pour le savoir et je le connaissais. Et j'avais raison. "Tu dis tout le temps que tu sais jamais ce que je penses. Tu veux savoir à quoi je penses là tout de suite ?! Je pense que tu préférerais avoir un gosse avec n'importe qui plutôt qu'avec moi ! Pourquoi pas avec ce connard d'Alexis par exemple ! Lui semble tellement te comprendre, tellement parfait ! Tu sais quoi t'as qu'à demander le divorce et aller le retrouver ton petit voleur à la con !" Je le regardais, tout comme lui, durant son discours. Pour être franche, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si cru et blessant. Alors là, c'était... C'était violent. Il se leva, vida sa bière, me dit qu'il en avait marre et monta. Quant à moi, je devais reprendre mes esprits. Je me levai au bout d'un moment et j'allai jeter la bouteille vide de la bière à la poubelle. Je montai et vis qu'il avait prit son oreiller. La chambre d'amis. J'allai dans la chambre et refermai derrière moi. Je me mis dos contre la porte. Je répondis sèchement à son précédent discours:

-Alexis est un ami. Et non, je ne veux pas d'un enfant de lui, ni de personne d'autre d'ailleurs. Et... Je me sentis défaillir quand il me fallu aborder le sujet du divorce. -Et je demanderai le divorce si je ne t'aimais plus. Mais au contraire, je fais tout pour tenter de sauver notre mariage. C'est à croire que tout est ma faute, que je suis la seule fautive dans l'histoire, que je suis la méchante! Mais je fais des efforts! Tu t'en rends peut-être pas compte ou ce n'est peut-être pas assez pour toi mais j'en fais!

Je soupirai et vint m'asseoir à ses côtés sur le lit. Je le regardais. J'étais dingue de lui. C'était lui et personne d'autre. Nos disputes m'épuisaient. J'avais vraiment peur de le perdre à force de lui refuser cet enfant. Mais devais-je céder, risquer de regretter, pour le garder? Et si jamais ça n'allait pas mieux? Et si le véritable problème n'était pas mon refus mais autre chose de bien plus profond? Je me forçai à me calmer malgré ce qu'il avait dit.

-J'aimerai qu'on prenne du temps pour nous Nic... Qu'on mette cette histoire de bébé de côté quelques temps, juste le temps de voir si... Si on arrive encore à s'entendre... En admettant que j'accepte de te donner un enfant... Est-ce-que nos disputes vont cesser ou est-ce-que c'est quelque chose de plus grave que mon refus trahis? J'aimerai qu'on redevienne un couple avant de devenir une famille. Je préfère avoir un couple soudé qu'un enfant qui grandit dans un environnement instable... Et je suis sûre que tu penses la même chose...

" De personne d'autre ? Tu sais quoi Alice sors de cette chambre t'en as assez dit là. Casses-toi je veux plus te voir. " Je lui tourne le dos et remonte la couverture sur moi. Non mais elle se fou de moi là ou quoi ? Elle me dit qu'elle veut pas d'enfant de personne et puis ensuite qu'elle veut passer du temps avec moi ? Non ça marche pas comme ça ! J'ai pas envie de faire d'efforts pour elle alors qu'elle en fait pas pour moi. Elle dit essayer de sauver notre couple et voilà qu'elle avoue qu'elle ne veut pas d'enfant aussi simple et net que ça. Non je peux pas le supporter. Je veux fonder une famille, être heureux avec ma femme et notre fils ou notre fille mais bien entendue non elle elle ne veut pas/. Je déteste ça. Je supporte pas qu'on me dise non on le sais mais encore plus quand c'est un truc si important que ça. Je sais que je fais souffrir ma femme et j'en suis désolé mais est-ce qu'elle y pense elle au fait qu'elle me fasse souffrir. Je croise les bras sur ma poitrine ne pouvant pas me résoudre à dormir pour autant. Je n'y arriverais de toute façon pas je le sais. Quand on se prend la tête comme ça j'arrive jamais à dormir ensuite c'est comme ça j'aime ma femme et je ne supporte pas qu'on se disputant c'est tout à fait normal. Je serais pas fidèle depuis cinq ans si je ne l'aimais pas.

Je me lève et vais chercher mon pc portable dans notre chambre en évitant bien Alice et retourne m'asseoir sur le lit sans la regarder ni même parler. Je remet mes lunettes sur le bout de mon nez et allume le pc cherchant un dossier en particulier. Je clique sur le dossier pour l'ouvrir et le parcoure les quelques lignes devant mes yeux.

Oh non... Mais quelle idiote je faisais! Je m'étais mal exprimée et voila que je le mettais encore plus en colère. Il n'y avait vraiment que moi pour dire quelque chose que je ne pensais pas! Je voulais d'un enfant, avec lui! Mais pas maintenant! "De personne d'autre ? Tu sais quoi Alice sors de cette chambre t'en as assez dit là. Casses-toi je veux plus te voir." Tout avait pourtant tellement bien commencé ce soir que j'espérais vraiment que la dispute n'allait pas arriver. Mais j'avais tout faux. Et c'était presque pire que d'habitude. Il passa à côté de moi, m'ignora, chercha quelque chose, m'ignora à nouveau et m'ignora toujours. Je me levai et quittai la chambre dont je refermai la porte en sortant. Je restai contre celle-ci et me laissai glisser le long de la porte jusqu'à me retrouver assise au sol. J'en pouvais plus. Les larmes montèrent et finirent par couler le long de mes joues. S'il entendait mes sanglots? Peut-être. Peut-être pas. Mais pour être franche, ça m'était complètement égal. On se battait sans cesse, chacun était prêt à jouer sur les mots de l'autre pour avoir le dernier mot. Et moi j'en pouvais plus. Je me doutais que Nicholas non plus ne le supportait plus mais... On tournait en rond. Aucun de nous deux n'acceptaient l'envie de l'autre alors qu'un compromis pourrait être trouvé si on arrivait à se parler sans s'énerver. J'essuyai mes yeux et me relevai pour descendre. Le bois de l'escalier craqua légèrement, signifiant que je descendais. Pour la première fois, j'allai sortir une bouteille de vin et me servis un verre. Je ne buvais jamais seule mais ce soir, je me servis un verre. Prenant ma boisson, je sortis dans le jardin. Quitte à avoir un peu froid. Je m'installai sur le banc sous le porche, mes pieds dessus, et je me mis à observer l'horizon étoilé du ciel. Je bus quelques gorgées de mon vin en repensant au jour où il m'avait demandée en mariage. Je souris doucement et regardant ma bague. C'était bien loin tout ça... Et pourtant, ça ne remontait qu'à quatre ans. Depuis les cinq ans que nous étions ensemble, dont quatre en tant que mari et femme, notre relation avait bien changée. Mais jamais elle n'avait changée autant que ces derniers mois... J'espérais que tout allait à nouveau changer prochainement mais dans le bon sens cette fois-ci.

Cette situation ne pouvait plus durer. C'était pas possible de continuer ainsi. Même si je ne veux pas qu'on se séparent je crois que ça devient vraiment inévitable vue le point où nous en sommes maintenant. Des mois maintenant qu'on se disputent sans arrêt encore et encore et je crois que ce soir nous venons de passer les limites de l'acceptable. J'en ai plus que marre et je peux plus le supporter là je sature. J'essuie les quelques larmes de rage qui perlent au bord de mes yeux d'un geste vif et me lève en soufflant pour pas frapper dans quelque chose. J'ouvre la fenêtre et m'assied sur le rebord dos contre le mur et respire l'air frais de l'extérieur. Je me sens pas à l'aise ici. J'ai l'impression d'étouffer et je crois qu'au fond c'est aussi pour ça que je passe tant de temps au boulot. Je soupire et pose ma tête contre le mur en fermant les yeux lorsque je sens mon portable vibrer dans ma poche. Je le sors et constate que j'ai un sms d'une cliente qui voulait me voir ce soir. Je soupire me disant qu'il est trop tard pour la rappeler et balance mon portable sur le lit en soupirant à nouveau. Cette cliente connait mes problèmes de couple et tente de me les faire oublier en me draguant. Si seulement c'était aussi simple que ça. Si seulement tromper Alice pouvait me faire du bien. Et quand bien même je ne sais pas si je le ferais en fait. Je l'aime je ne peux pas le nier et je ne souhaite pas la tromper. Elle compte bien trop pour moi. Même si je ne lui montre pas forcément ces derniers temps. Je sais je suis qu'un gros con incapable d'aimer sa femme correctement, je lui en veut pour un crime qu'elle n'a pas vraiment commis je lui en veut de ne pas me faire d'enfant. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdu.

Le ciel était magnifique ce soir. Je souris doucement. Je vis une étoile filante et fit un voeu. Non, vous ne saurez jamais quel était ce voeu. Je ne veux pas perdre ma chance qu'il se réalise en vous le dévoilant. Je fermai les yeux un instant et profitai de l'air frais du dehors. Mais sentant la fraîcheur prendre doucement possession mon corps, je me décidai à rouvrir les yeux et à me relever pour retourner à l'intérieur de la maison. Je pris un petit gilet que j'enfilai pour me réchauffer légèrement. Toujours pas de Nicholas. Dans le cuisine, je me servis un autre verre de vin. Je vis alors le carnet de post-it. Prenant un stylo, les post-it et mon verre, je remontai les escaliers et je m'installai assise contre le mur, à côté de la porte. Je posai mon verre de vin à mes côtés et ouvris le stylo. Sur un premier post-it, j'écrivis: "Pardon." Je l'enlevai du carnet et repliai le côté collant. Je fis de même avec le suivant, sur lequel j'inscrivis: "Mal exprimée.". Je refis la même chose avec un troisième papier où j'inscrivis: "Love you.", phrase accompagnée d'un coeur. Je tocquai à la porte et fis passer le premier mot. J'attendis, me disant qu'il devait avoir vu, puis je fis passer le second sous la porte, lui laissant le temps de lire avant de lui transmettre le troisième. Puis je refermai le stylo et bus mon verre de vin. Je patientai alors, espérant qu'il ouvrira la porte et me laissera entrer pour que l'on discute un peu. Sans nous énerver, l'espérais-je. Je regardai encore une fois ma bague. Pour le meilleur et pour le pire hein...? Des promesses d'amour, de fidélité, de soutien... Des promesses qui étaient tellement simples à faire mais si difficiles à respecter. C'était dur de subir le pire et c'était vraiment fatiguant. Je ne pensais pas que la vie de couple était si dur. J'étais naïve lorsque je m'était mariée avec Nicholas. Dix huit ans et rien dans la tête. Je ne regrettais pas mon mariage. J'aimais Nic. Mais je réalisais que j'avais mûris et que maintenant, je comprenais vraiment ce que signifiait de prendre ses engagements envers la personne que l'on aimait. Je bus une nouvelle gorgée de mon verre...

Je souris en la voyant dans le jardin puis l'entend rentrer et me demande ce qu'elle fait jusqu'à ce que j'entende frapper à la porte. Je hausse un sourcil attendant un mot ou quelque chose et me dirige vers la porte voyant le petit mot au sol. Je m'assied à terre contre le mur également et le lit. Je souris à la vue de ces quelques lignes puis du suivant et surtout du dernier. Je réfléchis un moment avant de me relever et de prendre un stylo et d'écrire sur le premier post-it " exprimes-toi mieux dans ce cas. " j'envoie le mot sous la porte comme elle plus tôt et écrit sur le second. " Je veux pas qu'on se séparent. " De nouveau je le fais glisser sous la porte puis met un peu de temps avant d'écrire difficilement sur le dernier. " Moi aussi je t'aime... " Je me relève et déverrouille la porte sans l'ouvrir et me rassied contre le mur. J'attends de voir si la jolie brune va me rejoindre en prenant de longues inspirations. Je ne veux pas tout gâcher à nouveau mais je suis presque certain que dans quelques minutes le ton va de nouveau monter. De toute façon on fais que ça. Se disputer, se réconcilier, se disputer se réconcilier etc etc etc. C'est long. C'est chiant. J'en ai marre. Mais je veux que ça aille mieux donc oui je ferrais tout pour ça. Tout sauf abandonner mon idée. Je suis une vraie tête de mule je le sais mais au fond quand Alice m'a épousé je l'étais déjà. J'étais comme ça et je n'ai pas changer. Il est possible que je sois devenue plus chiant encore possible ouais mais je suis toujours le même au fond. Le même chieur qui la faisait rire pour un rien. J'ai pas changer sur ce sujet juste que je n'ai plus forcement envie de la faire rire comme avant. Enfin si j'ai envie mais... c'est compliqué.

Cela pouvait paraître stupide comme idée de lui écrire sur des petits post-it mais je trouvais ça d'un autre côté plutôt romantique, non? Ou au moins mignon? Un premier mot me parvint. "exprimes-toi mieux dans ce cas." Il n'avait pas tort. Mais je n'avais même pas essayé de me rectifier parce que ça n'aurait rien arrangé. Il valait bien mieux que je le laisse se calmer avant de tenter de m'expliquer sur ce que j'avais voulu dire. Un second mot passa sous la porte. Je le pris et souris en le lisant. "Je veux pas qu'on se séparent." Au moins on était d'accord. Je ne voulais pas du tout qu'on se sépare non plus. Au contraire. Je voulais tout faire pour que notre mariage perdure et, si c'était possible, dans de bien meilleures conditions. "Moi aussi je t'aime..." fut le troisième billet. J'allais me remettre à écrire mais j'entendis la porte faire un petit clic car elle venait d'être déverrouillée. Je me relevai, posai le carnet et le stylo sur un meuble. Les billets de Nic finirent dans un tiroir et, mon verre en main, j'ouvris la porte. Je le vis assis. Je refermai derrière moi et allai m'installer à ses côtés. Je lui tendis mon verre de vin encore à moitié plein. Puis je posai ma tête contre son épaule et prit la parole:

-Le seul homme qui aura le droit de me faire un enfant c'est toi. Toi et uniquement toi. Le tout reste à attendre le bon moment. Et s'il te plait, ne t'énerve pas. Laisse moi terminer.

Je lui demandais de ne pas s'énerver parce que je voulais rajouter quelque chose. Je me redressai et me mis en tailleur mais plus contre le mur. J'étais à présent apte à voir Nicholas. Je le regardais en reprenant:

-Je ne veux plus me disputer. Je veux qu'on communique toi et moi, comme avant. Qu'on se parle et qu'on essaie de comprendre le point de vue de l'autre. Je veux qu'on se retrouve comme prévu en passant un peu de temps en amoureux et sans parler bébé. Juste pour qu'on se retrouve nous, en tant que couple. Je veux pas non plus qu'on se sépare et je pense qu'il faudrait qu'on redevienne un mari et sa femme avant de remettre le bébé sur le tapis. Si tu n'est pas d'accord, ou même si tu l'es, dis le moi. Mais sans t'énerver. Je suis là parce que je refuse d'aller me coucher une fois de plus sans mon mari.

Je pris sa main dans la mienne et je nouai mes doigts aux siens. J'avais parlé calmement, sans m'énerver, rien. J'avais mis toute ma colère de côté parce que je désirais le bien de notre couple. Je faisais à nouveau un grand effort sur moi même et j'espérais qu'il le verrait et qu'il ferait de même. Je voulais pouvoir aller me coucher avec mon époux, sans me demander combien de temps allait durer notre silence.

Je regarde ma femme entrer dans la chambre et me tendre son verre de vin dans lequel je bois une gorgée avant de le poser à côté de moi. Alice vient se mettre contre moi et pose sa tête sur mon épaule et prend ma nouant nos doigts ensemble. Je regarde nos deux mains et fixe un moment l'alliance à son doigt puis celle identique sur le mien. Quatre années. Quatre belles années de mariage il faut bien le dire. Ce n'est que depuis quelques mois que tout va mal et qu'on arrêtent pas de s'engueuler sinon avant le sujet du bébé tout allait parfaitement bien entre nous et nous n'avions jamais eut de disputes si forte que celle de ces derniers mois. Bien sûr comme tous les couples il y à eut des disputes je dis pas le contraire mais toujours du genre assez petite pour s'arranger en quelques baisers et quelques regards ou quelques sourires. Mais ces derniers temps les sourires ont beau être présents ce n'est pas pour autant que nous arrivons à faire face à ce que nous vivions en dehors de nos rares moments de bon temps, qui n'arrivent que très rarement, nos disputes sont de plus en plus présente, pressante, et surtout elles mettent de plus en plus de temps avant de s’atténuer. J'écoute la jolie brune parler et ne la coupe pas dans son spitche et ne peux retenir un sourire lorsqu'elle me dis qu'elle ne veut pas d'un enfant avec un autre.

" Moi non plus je veux plus me disputer Alice mais j'en peux plus que tu me refuses sans de bonnes raisons. Je sais que tu ne te sens pas prête mais tu sais j'ai déjà 26 ans et si tu y réfléchis bien le temps que tu tombes enceinte et puis que le bébé soit là j'en aurais déjà 27 et c'est déjà pas mal vieux pour devenir père. Alors je sais que tu es plus jeune que moi et ton âge ne m'as jamais déranger avant mais là... Tu es plus mature que la plupart des femmes de ton âge que je connais et donc je ne comprends pas vraiment que tu te sentes pas prête pour ça. Et puis après tout nous nous sommes mariés tu avais 18 ans alors je sais pas je... je pensais que tu pourrais être... je sais pas comment dire ça en fait mais je pensais pas que ut me dirais un jour que tu n'es pas prête pour ce genre de chose. " Je la regarde doucement avant d'ajouter. " Alice je t'aime et tu es ma femme et je veux que tu deviennes la mère de mes enfants et qu'on fonde une famille. Moi aussi je veux passer une journée avec toi sans prise de tête mais honnêtement je suis pas sûr que ce soit possible là. Je veux dire je le veut vraiment mais au fond est-ce que c'est pas perdue d'avance ? Enfin on verra bien tu as raison je crois qu'il faut qu'on se retrouvent mais justement se retrouver n'insinue-t-il pas se retrouver... totalement ?... "

"Moi non plus je veux plus me disputer Alice mais j'en peux plus que tu me refuses sans de bonnes raisons." D'accord, le fait de simplement dire que je n'étais pas prête, c'était peut-être peu comme explications. Mais dans un autre sens, qu'appelait il une bonne raison? Une maladie que je risquais de transmettre au bébé ou quelque chose du genre? Parce que si c'était aussi grave que ça, je risquais de ne pas posséder de bonnes raisons dans mon stock. Du moins pas à ma connaissance et je n'espérais pas en avoir une comme ça. "Je sais que tu ne te sens pas prête mais tu sais j'ai déjà 26 ans et si tu y réfléchis bien le temps que tu tombes enceinte et puis que le bébé soit là j'en aurais déjà 27 et c'est déjà pas mal vieux pour devenir père." Vingt sept ans... Était-ce si vieux que ça pour être père? Je ne sais pas. Je ne trouvais pas. Mais c'était peut-être justement parce que si je faisais le même calcul, en admettant que je tombe enceinte malgré tout assez rapidement, avec le temps que le bébé arrive, je n'aurais que vingt trois ans... "Alors je sais que tu es plus jeune que moi et ton âge ne m'as jamais déranger avant mais là..." Non, notre différence d'âge n'avait jamais été un problème. Mais quand nous nous sommes mariés, je suis persuadée que même lui ne pensait pas à avoir d'enfant. "Tu es plus mature que la plupart des femmes de ton âge que je connais et donc je ne comprends pas vraiment que tu te sentes pas prête pour ça. Et puis après tout nous nous sommes mariés tu avais 18 ans alors je sais pas je... je pensais que tu pourrais être... je sais pas comment dire ça en fait mais je pensais pas que ut me dirais un jour que tu n'es pas prête pour ce genre de chose." Ce n'était pas parce que j'avais acceptée de l'épouser à dix-huit ans que j'étais forcément la plus mâture de mon âge. Jamais je ne regretterais d'avoir épousé l'homme que j'aimais mais depuis qu'il parlait de fonder une famille, je me posais de plus en plus de questions. Est-ce-que j'étais assez mûre pour ça? Est-ce-que... Est-ce-que c'était le bon moment?

"Alice je t'aime et tu es ma femme et je veux que tu deviennes la mère de mes enfants et qu'on fonde une famille." Je souris doucement en l'entendant me dire ça. Je n'étais pas contre devenir la mère de ses enfants. Au contraire, rien ne me ferait plus plaisir que ça. Mais il y avait toujours un mais. "Moi aussi je veux passer une journée avec toi sans prise de tête mais honnêtement je suis pas sûr que ce soit possible là. Je veux dire je le veut vraiment mais au fond est-ce que c'est pas perdue d'avance ? Enfin on verra bien tu as raison je crois qu'il faut qu'on se retrouvent mais justement se retrouver n'insinue-t-il pas se retrouver... totalement ?..." Avait tort en disant ça? En y réfléchissant bien, pas tant que ça. Je baissai les yeux. Je ne répondis pas tout de suite. J'allais lui dire qu'il n'avait qu'on avait alors qu'à se protéger s'il voulait qu'on se retrouve complètement et que ça n'était pas plus dur que ça. Mais ce n'était pas une chose à dire, c'était impulsif. Et je savais aussi que si je disais ça, le ton allait à nouveau monter et je n'avais pas envie. Je voulais aborder une nuit tranquille auprès de mon époux et rien d'autre. Je finis par relever mes yeux vers lui et lui répondre:

-Sois franc... Tu penses que si maintenant j'acceptais qu'on fasse un enfant... Tout nos problèmes s'en iraient? Plus de disputes aussi violentes? Tu crois vraiment que c'est notre seul problème?

Je soupirai un instant avant d'être honnête à mon tour, comme il l'avait fait - bien qu'assez violemment - plus tôt dans la soirée.

-Dire que je ne suis pas prête n'est peut-être pas une explication suffisante pour toi alors... Je vais être sincère... Je laissai passer quelques courtes secondes le temps de savoir comment formuler correctement ce que je voulais dire puis je repris: -Je veux que tu sois le père de mes enfants, il n'y a aucun doute la dessus. Mais le fait est que j'ai peur... J'ai peur qu'on fasse un enfant et que notre couple parte quand même en morceaux, ce que je n'espère pas. J'ai peur de pas être apte à m'occuper d'un bébé. J'ai peur de ne pas être prête mentalement pour faire ça. Ca te paraît peut-être bizarre, ou peut-être que tu ne comprends pas mais tu n'es pas dans ma tête en même temps alors... Voila... Tu sais pourquoi je refuse obstinément. Par peur d'un tas de choses...

Ca pouvait paraître ridicule mais toute femme n'est pas faite pour devenir mère. Et si je faisais partie de celles là? Et si je n'y arrivais tout simplement pas? Si c'était le cas, premièrement, notre enfant serait mal barré. Deuxièmement, je me sentirais affreusement coupable de faire souffrir un petit être en ne m'en occupant pas correctement. Et troisièmement, je savais bien d'avance que Nic m'en voudrait aussi. Et s'il devait finalement s'en occuper lui-même de ce bébé? Et le priver de son métier qu'il aime plus que tout, presque plus que moi? Non, jamais je ne pourrais faire ça. Et ça foutrait tout autant notre couple en l'air sauf que là, le bien-être d'un enfant serait également en jeu. Alors oui, j'avais peur de tout ça...

" Alice recommences pas tu sais mes conditions comme je connais les tiennes. " Je soupire et me relève pour aller me placer sur le lit en vidant le verre de vin d'une traite et pose le verre sur la table de chevet en m'asseyant et la regarde. " Je sais pas si un bébé arrangerait nos histoires mais avoue qu'on ne c'est jamais disputés comme ça avant que je commence à te parler de fonder notre famille. Il y a eut des disputes je dis pas le contraire mais cinq minutes après on étaient de nouveau réconciliés. Là tous les soirs je rentrent tard sachant parfaitement que de toute façon si je rentre plus tôt on va se prendre la tête. Je ne compte pas mes heures au boulot parce que c'est le seul endroit où je suis tranquille loin d'éclats de voix. Tu dis vouloir des enfants avec moi alors qu'est-ce que ça change que ce soit dans neuf ans ou dans neuf mois ? Je pense avoir été très patient jusque maintenant mais là honnêtement... Je me demande si ça vaut le coup de continuer... " Je soupire une nouvelle fois, décidément c'est le soir, avant d'ajouter. " Je sais que ça parait vraiment atroce de dire ça et je suis désolé de te mettre la pression et c'est pas vraiment mon intention mais honnêtement tu crois pas que c'est juste une excuse et qu'au fond il y a autre chose ? Je sais pas moi j'ai juste l'impression qu'on s'éloignent et ça me plais pas. On prends des directions différentes, moi je veux une famille et pas toi alors comme on va faire pour se retrouver à nouveau ? Je pense pas qu'oublier ça pendant une journée fasse passer nos problème. Il faudra quand même s'y confronter à nouveau à la fin. Alors je sais pas.... je sais pas si c'est une bonne idée je... J'y crois plus trop là... "

J'aimerais la faire réagir mais j'ignore comment. Je ne veux pas que notre couple cède mais je veux tellement un enfant je ne peux pas imaginer ma vie sans un petit garçon ou une petite fille. Bien sûr j'aimerais avoir les deux un garçon et une fille mais même si Alice n'accepte que de me faire un enfant je serais déjà le plus heureux des homme. Je ne demande quand même pas la lune mince ! C'est vrai quoi après tout pleins de femmes seraient heureuse que leur mari veuille tant que ça un enfant. En général une femme est toujours prête même jeune à devenir maman et moi je dois avoir la seule femme à central qui me le refuse. Je pourrais changer de femme certes mais je n'en ai pas envie c'est elle que je veux et personne d'autre. Je me laisse tomber allongé sur le lit et pose un bras sur les mes yeux mes pieds toujours au sol. " Alice j'ai peur que si on continuent tout les deux à être si têtu on finissent par se perdre tôt ou tard et je veux pas. Je sais que c'est avec toi que je veux fonder une famille mais si tu persiste à le refuser je ne sais pas si je pourrais le supporter longtemps... " Je n'ai rien de plus à ajouter et bien que mes paroles soient crues elle reste calme et posée. Je n'ai pas élever le ton, crier ou quoi que ce soit. Je suis très calme au contraire.

Je le regardai se lever, vider le verre de vin et s'installer sur le lit. Je ne bougeai pas du mur mais je l'avais suivis du regard et je continuai à le regarder. "Je sais pas si un bébé arrangerait nos histoires mais avoue qu'on ne c'est jamais disputés comme ça avant que je commence à te parler de fonder notre famille" C'était une phrase importante à retenir parce qu'elle était véridique. C'était depuis qu'il parlait de fonder une famille que nos disputes étaient de plus en plus fréquentes. Alors, ça serait vraiment ça le problème? Notre désaccord sur le fait de faire un bébé maintenant? "Là tous les soirs je rentrent tard sachant parfaitement que de toute façon si je rentre plus tôt on va se prendre la tête. Je ne compte pas mes heures au boulot parce que c'est le seul endroit où je suis tranquille loin d'éclats de voix" Je l'avais regardé mais lorsqu'il prononça ces mots, je baissai les yeux. Je me sentais responsable qu'il ne rentre presque plus à la maison. Après tout, je n'avais qu'un mot à dire pour que tout s'arrange. Sauf que je n'y arrivais pas. "Tu dis vouloir des enfants avec moi alors qu'est-ce que ça change que ce soit dans neuf ans ou dans neuf mois ? Je pense avoir été très patient jusque maintenant mais là honnêtement... Je me demande si ça vaut le coup de continuer..." Je gardais les yeux baissés. Je n'avais rien à ajouter. J'aurais pu me justifier, dire que je ne voulais pas non plus attendre neuf ans mais juste quelques mois. J'aurais pu. Mais à quoi bon? Serait-ce vraiment utile? Je ne crois pas. J'avais l'impression que pour lui les quelques mois étaient l'équivalent de quelques années.

"Je sais que ça parait vraiment atroce de dire ça et je suis désolé de te mettre la pression et c'est pas vraiment mon intention mais honnêtement tu crois pas que c'est juste une excuse et qu'au fond il y a autre chose ?" Je secouai la tête en guise de réponse. Non, il n'y avait pas autre chose au fond. Ce n'était pas une excuse. J'avais peur et c'était tout. C'était comme ça et pas autrement. Lui était peut-être tout à fait près mais pas moi. Il continua son discours et il n'avait pas tout à fait tort en disant que nos problèmes nous retomberaient dessus même après une journée tranquille. Sauf qu'on aborderait peut-être nos problèmes d'une manière différente si on arrivait à être à nouveau un vrai couple qui communique. Ou... Ou peut-être pas. Allez savoir finalement... "J'y crois plus trop là..." Mais alors... Si lui même n'y croyait plus trop... Qui allait y croire. Oui, j'avais envie de pleurer. Cependant, je restais très calme et je contrôlais mes émotions. Je ne m'énerverais pas, je ne pleurerais pas et je resterais calme. Du moins... Autant que ça me sera possible. "Alice j'ai peur que si on continuent tout les deux à être si têtu on finissent par se perdre tôt ou tard et je veux pas. Je sais que c'est avec toi que je veux fonder une famille mais si tu persiste à le refuser je ne sais pas si je pourrais le supporter longtemps..." J'hochai la tête et restai assise quelques minutes sans rien dire. Ca faisait un moment qu'il ne m'avait pas touchée. Il ne voulait plus se protéger et moi je ne voulais plus coucher avec lui tant qu'il ne mettait pas de préservatif. Cercle vicieux. Alors au fond, peut-être qu'il avait raison de me mettre la pression. C'était un homme et le fait qu'il ne soit pas allé voir ailleurs, du moins je l'espérais, prouvait sa patience. Il fallait peut-être que je cède au fond... Ca sauverait peut-être notre mariage... Mais est-ce-que j'arrivais à m'imaginer avec un bébé? Pas vraiment. Sans bouger de ma place assise au sol, je répondis enfin en posant mon regard sur lui:

-D'accord... Voila ce que je te propose... Accordes moi 24h. 24h où on essaie de former un couple. Rien que toi et moi. Pas de sujet bébé. Pas ton boulot. Comme prévu, demain. 24h durant lesquelles je... durant lesquelles je réfléchirais sérieusement à l'idée d'avoir un bébé... 24h sans pression.

Je voulais 24h pour peser le pour et le contre et prendre une décision définitive. 24h pour décider d'essayer de faire un bébé dés maintenant ou pour décider d'attendre encore quelques mois. 24h pour choisir de sauver mon mariage en risquant de me "sacrifier" parce que je ne serais pas prête mentalement - donc en prenant par la même occasion de gros risques, ou de tenter le tout pour le tout en risquant de perdre mon mari par la même occasion mais en essayant de nous "protéger" dans le même temps. Compliqué hein? xD

Je me redresse sur les coudes et la regarde haussant un sourcil. " T'es sérieuse ? Tu veux vraiment y penser ? " C'était déjà un bon début. Je me lève et m'assied devant elle en souriant. " Tu sais que je veux ce bébé. Je le veux vraiment et je veux pas qu'on se séparent. Si on c'est mariés si jeunes c'est parce qu'on s'aimaient et qu'on étaient bien ensemble. On as toujours été bien ensemble. Depuis le premier jour. Le premier regard. " Je caresse sa joue doucement. " Je veux que tu saches que ce bébé si je le veux c'est parce que je me sens prêt et que je veux vraiment un enfant avec toi. Je serais là, je te le promets, je serais plus présent, je bosserais moins même si pur ça je dois refiler des dossiers à un collègue. Neuf mois ça laisse le temps de se préparer. " Je souris. " Puis l'idée de voir ton jolie ventre plat s'arrondir et savoir que tu portes mon enfant sera le plus beau cadeau que tu puisses me faire. " Je pose un doigt sur ses lèvres quand elle s'apprête à parler. " Attends. Je sais ce que tu penses, que tôt ou tard je te reprocherais de m'avoir fait ralentir le boulot et tout mais c'est moi qui te le demande. Moi qui te le promet. Je suis là, je suis avec toi et je compte aller nul part encore moins si notre enfant est là avec nous. " Je me rassieds sur le lit. " Ok on va passer la journée ensemble comme c'était prévue et ensuite on verra bien mais je suis déjà heureux que tu me promette d'y réfléchir. Je suis sûr qu'on peux y arriver. Parce qu'on s'aiment, parce qu'on es bien ensemble et que ce sera toujours le cas. "

"T'es sérieuse ? Tu veux vraiment y penser ?" Et bien oui, j'étais sérieuse. Je n'aurais certainement pas dis ça dans le vent. Certes, ça me permettrait d'avoir vingt quatre heures de répit mais ça n'était pas pour cela que je lui avais promis d'y réfléchir sérieusement. "On as toujours été bien ensemble. Depuis le premier jour. Le premier regard." Je n'avais pas tout écouté de ce qu'il m'avait dit depuis qu'il s'était mis assis en face de moi. J'avais simplement retenu ces quelques mots parce que c'état la réalité. Un coup de foudre. Oui, ça avait été un coup de foudre et rien d'autre. Un regard et une parole avaient suffit pour que je tombe amoureuse de lui. Il caressa ma joue et je souris doucement en le laissant continuer à parler. "Je veux que tu saches que ce bébé si je le veux c'est parce que je me sens prêt et que je veux vraiment un enfant avec toi. Je serais là, je te le promets, je serais plus présent, je bosserais moins même si pur ça je dois refiler des dossiers à un collègue. Neuf mois ça laisse le temps de se préparer." Oui, neuf mois ça laissait le temps de se préparer. Mais neuf mois... Au final, ce n'était pas tant que ça. Tout allait s'enchaîner. A partir du moment où je serais enceinte, tout va aller tellement vite et on se retrouvera du jour au lendemain les parents d'un bébé. Il y aura les échographies, les visites chez le médecin, les achats, la nouvelle à annoncer, le prénom à choisir, et j'en passe! Plus le temps de s'ennuyer! Alors oui, neuf mois, ça pouvait laisser le temps de se préparer. Mais est-ce-que ça laissait le temps de se préparer totalement? Je ne savais pas. "Puis l'idée de voir ton jolie ventre plat s'arrondir et savoir que tu portes mon enfant sera le plus beau cadeau que tu puisses me faire." Ca le rendrait vraiment heureux que j'accepte. Et ça se voyait. Je continuais à sourire doucement. Je devais avoir l'air un peu bête mais je ne savais pas trop quoi lui dire. Alors que j'allais enfin ouvrir la bouche pour lui dire quelque chose, depuis le temps que je gardais le silence, il mit son doigt sur mes lèvres pour m'empêcher de lui répondre quoi que ce soit.

"Attends. Je sais ce que tu penses, que tôt ou tard je te reprocherais de m'avoir fait ralentir le boulot et tout mais c'est moi qui te le demande. Moi qui te le promet. Je suis là, je suis avec toi et je compte aller nul part encore moins si notre enfant est là avec nous." Oui, c'était lui qui me le demandait. Mais rien ne l'empêchait de m'en vouloir un jour si tout s'écroulait entre nous. Que ça soit dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années. Il me promit qu'il serait toujours là et qu'il n'avait pas l'intention de partir, encore moins si notre enfant venait à arriver. Je savais qu'il ne partirait pas sans une bonne raison, qu'il ne partirait que si vraiment ça n'allait plus entre nous et qu'on ne pourrait plus vivre comme ça. Mais sinon, je savais pertinemment qu'il ne m'abandonnerait pas et que je pouvais lui faire confiance. "Ok on va passer la journée ensemble comme c'était prévue et ensuite on verra bien mais je suis déjà heureux que tu me promette d'y réfléchir. Je suis sûr qu'on peux y arriver. Parce qu'on s'aiment, parce qu'on es bien ensemble et que ce sera toujours le cas." J'hochai la tête doucement et me levai à mon tour: -Alors, tu veux bien venir te coucher avec moi cette nuit? Je souris doucement avant d'aller vers lui et de lui tendre ma main, en espérant qu'il la prendrait pour qu'on aille se coucher tout les deux dans notre chambre conjugale.